AiRBNB et marché locatif lyonnais.

LES CONSÉQUENCES DU PHÉNOMÈNE AiRBNB SUR LE MARCHÉ LOCATIF A LYON.

La capitale des Gaules, avec sa localisation, son dynamisme économique, son rayonnement internationale, sa qualité de vie et son patrimoine est une ville attractive pour les touristes, les étudiants et les professionnels. Tous ces ingrédients font de Lyon une ville offrant beaucoup d’avantages pour les investisseurs immobiliers. Malgré des prix qui continuent à flamber, le phénomène AiRBNB et ses promesses d’ultra rentabilité poussent les investisseurs et les particuliers à acquérir des logements en vue de les louer en courte durée.

D’après une source indépendante (Database Inside Airbnb), 20.4 % des loueurs géreraient plusieurs annonces (jusqu’à 83). La part des logements entiers représente 77.7 % de l’offre de location pour 21.4 % de chambres privées et moins de 1 % de chambres partagées pour un montant moyen de 91 € par nuit soit au total  environ 12 000 annonces répertoriées.

Nous constatons chez CHANGE YOUR HOME depuis 1 an, une augmentation importante (+ 50%) de recherches en investissement locatif pour des acquéreurs dont l’objectif est principalement patrimonial. Néanmoins, nous sommes confrontées à la concurrence des acquéreurs-investisseurs en AiRBNB, capables de se positionner au prix fort et qui évincent de fait le « petit investisseur » en quête de constitution d’un patrimoine pour ses enfants. L’investissement locatif « traditionnel » qui permet aux lyonnais et aux étudiants de se loger n’est plus assuré et le centre ville se vide.

De plus, les stocks de logements à la location sont vides dû au recul de la production de logements neufs et à une durée d’occupation moyenne locative qui s’est rallongée. Lyon, qui est également une ville étudiante, souffre d’une offre de logement en petites surfaces très  inférieure à la demande. Dès qu’une annonce est mise en ligne, le logement trouve preneur en moins d’une journée. Cette carence de logement devrait inciter les investisseurs à se repositionner vers des investissements « traditionnels » certes moins lucratif à court terme que le AiRBNB mais néanmoins pérennes et surtout citoyens.

Publié par Alexa MORTIER.